Anima Studium - Acte I Scène 1
Acte I
Scène 1
Elle – Bonjour
Moi – Qui es-tu ?
Elle – Bonne question…
Moi – Je ne t’ai jamais vue, d’où tu viens ?
Elle – Je viens de très loin, j’ai envie de parler.
Moi – Tu veux vraiment parler ?
Elle – J’ai envie de tout raconter !
Moi – Tout depuis le début ?
Elle – Cela va être dur…
Moi – Tu peux me dire le principal ?
Elle – C’est déjà pas mal, nous avons le temps, on peut commencer tout de suite si tu veux…
Moi – Peux être que nous nous complèterons…
Elle – Si seulement !
Moi – Oui ! Si seulement !
Elle – Cela commence bien.
Moi – Alors dis moi…Qu’a tu fais, par le passé ?
Elle – J’ai appris. J’ai aussi cherché pour comprendre et évoluer. Tu sais, de tout temps, l’homme s’est empli de sagesse et de connaissances. Je crois qu’il faut tout apprendre, un jour, je saurais peux être tout. J’ai subit toute sorte de drames et d’heureux moments. Je me suis remplie de bonnes et de mauvaises volontés, j’ai voulu croire en des choses plus grandes que moi. J’ai été trahie, j’ai fait des bêtises, je me suis fait du mal, beaucoup croyaient me connaître, beaucoup avaient des préjugés sur moi. J’étais seule.
Moi – J’ai aussi été seul. Ils m’ont insultés, ils m’auraient battus pour ma couleur de peau. Au fond, je ne suis ni noir, ni blanc. Comme mes idées, je sais rester neutre. Au fond, le passé, il est toujours présent, il détermine notre avenir…J’ai beaucoup souffert, mais c’est peut-être grâce à cette souffrance que je suis devenu ce que je suis maintenant…
Elle – Avant, je n’étais pas aussi forte. De toute manière, dans la vie, il faut souffrir.
Moi – C’est inéluctable.
Elle – C’est le passé, j’essaie de ne pas m’en souvenir. J’essaie de garder les bons moments.
Moi – Moi aussi ! Je me servirais de mon passé pour m’assurer un avenir meilleur !
Elle – Si tu pouvais retourner dans le passé, que ferais-tu ?
Moi – J’imploserais. Mon cœur flamberait d’un seul coup ! Paf ! Je tomberais sur le sol chaud d’un passé flamboyant. J’ai tellement la haine.
Elle – Je crois que j’aurais la même réaction…
Moi – Tu as connu du monde ? Beaucoup de gens ?
Elle – Les gens ? Tu me parles de ces moutons qui vivent ?
Moi – Oui, ces gens dont je suis si différent…
Elle – Hé bien si tu veux savoir mon avis, ce sont des mouton…
Moi – Des vrais ?
Elle – Des authentiques. C’est la société qui les tond, pendant qu’ils travaillent à faire de la laine. Ils essaient de ressembler aux autres moutons. Dans la société, les éleveurs sont les hommes politiques. Tous les autres, ils n’ont presque qu’un seul et même point de vue. Certaines de leurs décisions sont différentes, je l’accorde, mais il n’empêche que si on fait une moyenne des points de vue, ils se rapprochent largement de l’extrême banalité.
Moi – Ils ne croient en rien, ils sont si étranges. Pensent-ils ?
Elle – Je ne crois pas…
Moi – Rient-ils et pleurent-ils ?
Elle – Cela se pourrait peux être bien !
Moi – Sont-ils conscients qu’ils sont des moutons ?
Elle – Pas sûr !
Moi – Tu n’es pas certaine ?
Elle – J’ai déjà entendu parler ces gens, qui ressemble à tout le monde. Quand j’ai évoquée ma différence, ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas des moutons.
Moi – Ce sont peux être simplement des gens. Un fou ne sait pas qu’il est fou. Tu es différente ?
Elle – Oui…Cela est une contrainte, mais j’aime être différente ! J’adore ! Je prie que cela continue ! Si je n’étais pas différente, je ne pourrais apprécier la vie !
Moi – Moi aussi je suis différent…Avant même que je ne sois doté d’une conscience, j’étais mit à part !
Elle – Ils m’ont délaissée. J’en ai souffert ici aussi.
Moi – C’est peut-être à cause de ça que nous sommes différents…
Elle – C’est triste… (Elle se met à genoux)
Moi – Oh non, ne pense plus à cela.
Elle – Tu as raison… (Elle se relève)
Moi – C’est du passé.
Elle – Oui, c’est ancien, c’est les gens. C’est à cause d’eux. Tout est leur faute.
Moi – Ils m’ont oubliés…
Elle – Ils ne m’ont pas vue.
Moi – Ils m’ont fait tant de mal à moi aussi…
Elle – Ils le payeront.
Moi – Les insupportables foules, elles attisent la haine qui est en moi.
Elle – Ils n’ont cas mourir étouffés, ce sont des moutons qui méritent de finir en couscous !
Moi – Tu parles bien…Un bon couscous à la coriandre !
Elle – Un couscous royal aux merguez !
Moi – Un tajine d’agneau aux épices !
Elle – Tajine au piment !
Moi – Tajine au citron !
Elle – Aux fruits secs !
Moi – Aux oeuf !
Elle – Brouillés !
Moi – Oui…Cuits…Ils finiront tous dans le grand pot-au-feu !