Anima Studium - Acte IV Scène 1

Publié le par Cidragon6

Informations : Anima Studium -Acte 4 Scène 1 - Cidragon6 – 2007

 

Acte IV

Scène 1

 

Moi – Alors, tu écris aussi ?

Elle – Depuis pas très longtemps, mais je m’améliore…

Moi – L’inspiration nous fait faire de grandes choses. J’espère simplement que cette passion va durer et augmenter.

Elle – Pour qu’on puisse vivre d’une passion, il faut qu’elle nous consume. S’il ne nous brûle pas l’impatience de manifester une passion, alors nous devons l’oublier.

Moi – Le pire, c’est qu’il y a des passions qui ne sont pas forcément bonnes. Pendant cinq longues années, j’ai été un talentueux créateur de jeux vidéo. J’y pensais sans cesse, j’y travaillais des heures entières sans pouvoir m’arrêter. Au final, j’ai tout stoppé.

Elle – Pourquoi ?

Moi – Parce que si je continuais, ma vie allait être totalement anéantis. Alors je me suis rattrapé, j’ai volé à mon propre secours…J’avais accomplit mon rêve depuis longtemps, c’était celui de construire un jeu.

Elle – Peut-on vivre sans rêves ?

Moi – Impossible. Il m’a fallut trouver un autre rêve…Mais ce rêve là, il n’aura pas de limite…Si le rêve est trop facile à réaliser, nous n’avons pas de force, nous ne pouvons persévérer, nous sommes incapable d’avoir de la volonté.

Elle – Tirer la force des ces rêves ? C’est bien ce qu’il me reste à apprendre.

Moi – C’est dur, je n’y arrive même pas correctement.

Elle – Pourquoi ? Tu sais ce qu’il faut faire, non ?

Moi – Il me tarde simplement de faire un choix. Si je crois trop en mon rêve, je risquerais de passer à côté de beaucoup de choses…Je risquerais bien de mourir.

Elle – Quel est ton nouveau rêve ?

Moi – Devenir quelqu’un de puissant, un grand écrivain ou scénariste…Mais…Je sais que je n’y arriverais pas. J’’ai tellement peur de mourir !

Elle – Nous ne mourrons pas ! Peu importe si nos rêves se réalisent, nous devons vivre de notre mieux !

Moi – Oui, car au fond, ce qui importe, c’est de ne pas se laisser abattre !

Elle – Mais, il faut dire…Je suis épuisée moi aussi.

Moi – Je trouve que rien n’est plus reposant de créer. Même si on en a pas forcément le courage sur le moment, quand on commence à écrire, on se libère.

Elle – On oublie le temps qui passe.

Moi – Devant l’agonie de l’âme face à son destin.

Elle – De même, je trouve que modéliser des objets est tout simplement fantastique !

Moi – Tu modélises ?

Elle – Evidement, toi aussi ?

Moi – Quelle coïncidence ! Il y a si peu de monde qui connaissent cet art…

Elle – C’est pourtant si beau, de se prendre pour dieu.

Moi – Une fois qu’on connaît les bases, on peut facilement créer des bâtiments, des objets, des lieux, des vaisseaux spatiaux, des animations, des personnages, des animaux, toutes les choses de la vie…

Elle – Exactement tout…

Moi – Des concepts et des idées, toutes mes inventions…

Elle – C’est une merveilleuse passion que de créer. En particulier, l’art d’écrire.

Moi – L’écriture, nous y revenons encore ! C’est tellement beau !

Elle – C’est un point important de ma vie.

Moi – De la mienne aussi, même si suis loin d’être à mon apogée.

Elle – L’apogée d’une telle puissance ! Imagine un peu ! Je serais tellement heureuse !

Moi – Je serais tellement heureux, tout comme toi ! Si seulement tout cela pouvait vraiment m’arriver…Je serais l’homme le plus heureux du monde, j’aurais enfin eu un but accomplie dans ma vie, je n’aurais plus peur de rien…A part…

Elle – Quoi ? Tu auras peur de quoi ?

Moi – J’aurais peur de la mort…J’aurais peur de disparaître, de laisser tout ça…

Elle – Mais non….Voyons, il faut croire en la jeunesse éternelle !

Moi – Il n’y a que de cette manière de s’en sortir. Imagine qu’à quatre vingt dix ans, je ne sois pas encore prés à mourir…Au fond, je n’ai pas envie de vieillir. J’ai vu beaucoup de personnes dont le corps meure petit à petit, pourrissant de l’intérieur…Tous ces humains si fragiles qui se laissent abattre.

Elle – Je ne serais pas de ceux-la !

Moi – Je ne me laisserais pas vieillir, je penserais jeune et mon corps le restera…à jamais…

Elle – Pour toute l’éternité.

Moi – Il n’y a que dans ces idées là que la vie serait belle…Alors…

Elle – Pensons comme cela.

 

Publié dans Ecriture - art

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