Anima Studium - Acte V Scène 3

Publié le par Cidragon6

Informations : Anima Studium -Acte 5 Scène 3 - Cidragon6 – 2007

 

Acte V

Scène 3

 

Elle – Quand il est question d’argent, je dois dire que j’ai eu de la chance.

Moi – Moi aussi, mais il ne faut pas oublier que l’argent n’est pas éternel.

Elle – L’argent, ce n’est pas tout le monde qui le possède.

Moi – Il passe de main en main, de personne en personne, mais au final, il est tellement mal réparti !

Elle – C’est bien triste pour ceux qui se saignent dans ce domaine. D’un autre côté, ils ont peut-être de la chance.

Moi – On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais ce sont les pauvres qui disent ça pour se revaloriser, quand ils ne sont plus rien.

Elle – Comme la question pour le blâmage des enfants, peut-on blâmer ces pauvres ?

Moi – Il faudrait étudier chacun de leur cas. Sont-ils pauvres à cause de leurs mauvaises décisions ? Sont-ils pauvres parce qu’ils sont bons, parce qu’ils haïssent les humains ?

Elle – Cela peut provenir de leur famille, de leur destin, tout simplement.

Moi – Mon destin à moi, il a été bouleversé tellement de fois… J’ai eu une grande famille, et même maintenant, je suis toujours dans une grande famille.

Elle – Pareil pour moi, j’ai eu tellement de monde.

Moi – J’avais tellement d’occasions quand j’étais petit. Maintenant, c’est plus difficile car j’ai laissé passer trop de chances.

Elle – Bien trop de chance pour moi aussi.

Moi – Par exemple, j’aurais pu me lancer dans la cuisine. J’ai un estomac de métal.

Elle – Un estomac de métal ? Tu veux dire que tu mélanges du lait avec les chips, que tu manges le désert avant l’entrée ? Tu veux dire que tu peux manger à n’importe quelle heure, mélanger n’importe quoi, faire des folies ?

Moi – Heu…Exactement, oui ! Il y a cependant quelque chose que je dois dire, c’est que je mange n’importe comment mais pas n’importe quoi !

Elle – Tu sais ? Je crois que nous sommes vraiment pareils.

Moi – Mais peu importe, ce don nous aurait bien valut d’être cuisinier un jour.

Elle – Mais je n’aime pas la cuisine compliquée.

Moi – Dans la restauration, il y a tellement de complication, tout est exagéré.

Elle – Surtout en France, où c’est le domaine des riches humains.

Moi – Ils font tout un cirque, ils dépensent des milliers d’euro, tout cela pour se faire servir un radis frais !

Elle – Sans oublier le vin à deux mille euro la bouteille, alors que ce n’est qu’un vin que le restaurant lui-même a acheté quelques euro.

Moi – Tout est tellement subordonné ! C’est de l’hypocrisie !

Elle – Le vrai problème, c’est que les différents pays n’aime pas les cuisines des autres pays.

Moi – Oui, par exemple, j’avais vu une émission qui m’a fait comprendre cela. Je crois qu’il y avait des personnes qui décidaient pour d’autres, et en fin de compte, il était impossible à un restaurant chinois de trouver sa place dans les étoiles de France.

Elle – Alors que certaines cuisines sont tellement bonnes !

Moi – Oui, la cuisine asiatique est une des meilleures… Sans oublier la cuisine africaine. Les Français ne connaissent pas cette cuisine, parce qu’on leur propose toujours les même choses.

Elle – En France, on mange trop ce qu’on trouve en europe. Des pattes, des tomates, des pommes de terres, des haricots, des épinards, des carottes, de la menthe. Pour les cantines, c’est une véritable géométrie ! C’est du poisson en cube, des frites rectangulaires, des pyramides de purée et d’épinard, sans oublier les ronds de carottes, de tomates et de pain.

Moi – Certaines personnes n’aiment pas le poisson, alors qu’on leur a toujours proposé le poisson panné, élevé en captivité.

Elle – Ces personnes n’aiment pas le poisson alors qu’ils n’ont jamais mangé de poisson de leur vie !

Moi – D’autres se disent « aimer le poisson », alors qu’ils disent détester « le poisson frais ». Ces personnes ne savent pas que le poisson panné a été congelé, découpé, trempé, recongelé, vaporisé, transporté, après avoir été élevé en claustration, dépecé de ses meilleures pièces et vendu à la tonne dans les usines sales et malpropres.

Elle – C’est répugnant, mais bon…C’est comme les gens, ils se ressemblent tous !

Publié dans Ecriture - art

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article